La politique monétaire
consiste en des actions délibérées des autorités monétaires d’un pays (Banque
centrale plus ou moins indépendante, gouvernements) sur la masse monétaire en
circulation, les actifs financiers (vente ou achat de Bons du Trésor,
opérations dites d’ « open market »), la politique de crédit (via la fixation
de taux d’intérêt directeurs) et éventuellement sur la politique de change
(Chine), dans l’objectif de réguler l’économie au service du minimum
d’inflation et du maximum d’activité (croissance).
A la fin des années
1970, dans la lignée de la théorie économique dite « monétariste » (M.
Friedman), le contrôle de la masse monétaire fut le principal instrument des
politiques monétaires de nombreux pays occidentaux (et notamment des Etats-Unis
sous l’impulsion de Paul Volcker, Directeur de la Fed, politique menée
parallèlement à une forte hausse des taux d’intérêt destinée à endiguer
l’inflation consécutive aux « chocs pétroliers »).
Aujourd’hui l’essentiel
des politiques monétaires des pays dont les monnaies se trouvent sous le régime
des taux de change flottants se réalise par maniement du taux d’intérêt auquel
les banques s’approvisionnent en liquidités auprès de leur Banque centrale.
Une baisse des taux,
notamment, dynamise l’investissement puisqu’elle facilite l’accès au crédit des
banques, puis des entreprises, les crédits accordés aux ménages (et donc à la
consommation) étant également encouragés.
La baisse des taux
d’intérêt agit également théoriquement sur la valeur externe de la monnaie
(mais c’est en fonction de l’offre et de la demande d’une devise sur le marché
des changes, le Forex, que se définit aujourd’hui cette valeur externe réelle,
lorsqu’il s’agit de l’une des grandes monnaies inscrite sous le régime des tauxde change flottants).
En tout état de cause,
lorsque cette valeur externe se déprécie (les autorités chinoises peuvent par
exemple décider à leur gré d’une dévaluation du Yuan), les exportations d’un
pays en sont favorisées.
Dans le contexte d’une
intégration financière internationale, ce sont la transparence et la
crédibilité des Banques centrales, ainsi que la coordination des politiques
monétaires menées avec les politiques budgétaires des Etats, qui sont décisives
de l’efficacité des politiques monétaires.
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